Forgeron et Taillandier sur la Seigneurie de la Motte de Lacheni, an de grâce MCXXXVII

 

Le métier de forgeron se décline en différentes spécialités : maréchal ferrant, faiseur de cercles, faiseur de charrue, maréchal, chaudronnier, maréchal des forges …

Entre le XIe siècle et le XVe siècle, il était rare que la forge appartienne au forgeron. Elle appartenait au seigneur local, qui en possédait les droits et en récupérait les bénéfices …

 

Les activités du forgeron :

 

Ferrage des chevaux et donc fabrication des fers, fabrication des cerclages des roues de charrettes, fabrication des cercles pour le tonnelier, serrures et quincaillerie, fabrication de divers araire, ainsi que l’ensemble des outils des champs : faux, faucille, râteau, houe …  En fait, dans la nature, les chevaux n’ont pas besoin de fer, la corne du sabot poussant de manière constante à raison de près d’un centimètre par mois. Mais le chevaux utilisés dans les champs et plus encore ceux qui servent aux transports ( des personnes et des biens ) sur les routes pavées, voit l’usure des sabots se faire plus rapidement que le remplacement naturel. Le ferrage des chevaux devient indispensable  …

Le Taillandier travaille en finesse . Il est chargé de la production de tout ce qui a un tranchant. Il était souvent fourni en barre de plusieurs mètres de long, qu’il coupait à longueur voulue. Dans les temps de pénurie, ou pendant les guerres, il récupérait tout le métal qu’il pouvait, même sur les champs de bataille, afin de le recycler.

 

 
La mythologie est là pour nous permettre d’imaginer le bouleversement radical qu’a représenté dans l’histoire la domestication du feu.
Le dérober aux Dieux pour le confier aux hommes, telle fut la première transgression commise par le Titan Prométhée afin que l’homme,désormais, détienne les mêmes pouvoirs qu’Héphaistos, le Dieu du feu, des forges et des volcans.
Parmi ses pouvoirs, on compte le travail du métal.
Il est facile de comprendre alors l’importante place occupée par les Forgerons dans toutes les mythologies, en particulier dans celles du  nord de l’Europe, ces hommes capables de plier à leur guise le métal et pouvant le transformer en clous, épées, en casques ou en armures …
Du savoir faire du Forgeron dépend la vie des héros légendaires et, de son pouvoir, leur invulnérabilité. Artisan mythique, il est maître des quatre éléments :

La Terre dont les entrailles lui ont fourni le métal,

Le Feu qui le rend flexible,

L’air pour aviver la flamme,

L’eau pour figer la forme.

Un peu Sorcier, le Forgeron, maître du feu, nourrit la mythologie et légendes depuis la nuit des temps …
 
 
Mythologie nordique

La bataille de Thor contre les géants

 

La mythologie nordique est l’ensemble des mythes provenant d’Europe du Nord (plus particulièrement de la Scandinavie et de l’Islande) à la base du système religieux polythéiste pratiqué dans ces régions au haut Moyen Âge avant leur christianisation. Il s’agit d’une variante régionale et historique de la plus vaste mythologie germanique, qui fait elle-même partie de la mythologie conjecturale indo-européenne dont d’autres variantes sont la mythologie grecque ou encore la mythologie iranienne, et qui a donné lieu à de nombreuses spéculations pseudo-historiques. Comme les autres, la mythologie nordique met en scène un nombre important de divinités, de créatures fabuleuses et de héros.

Pendant des siècles, les mythes nordiques étaient transmis oralement, notamment par la poésie scaldique qui éleva la narration d’épopées mythologiques en une expression artistique. Un certain nombre de ces poèmes mythologiques a été compilé au xiiie siècle dans l’Edda poétique. L’historien islandais chrétien Snorri Sturluson s’est servi de la culture orale ancienne pour rédiger son Edda en Prose au xiiie siècle. Ces sources constituent la majorité de nos connaissances sur cette mythologie, complétées par quelques sagas nordiques (dont la plus importante est la Völsunga saga) et textes evhéméristes (comme la Geste des Danois).

 

Origine et expansion

Cette religion est issue à l’origine du sud de la Norvège et de la Suède, du Danemark, et de l’Allemagne. L’expansion viking aux alentours des ixe et xe siècles a également propagé la religion nordique vers d’autres régions, tout particulièrement en Islande et aux îles Féroé, mais aussi de manière plus éphémère dans les Îles Britanniques qui étaient témoins d’établissements permanents, comme en atteste la découverte de tombes païennes. La Normandie a également été colonisée par des scandinaves à condition qu’ils se convertissent au christianisme toutefois selon certaines sources les pratiques païennes ont continué à exister quelque temps. On peut également rajouter la Russie qui a connu de nombreux et prolifiques établissements permanents vikings le long de la « route de l’Est ».

 

Présentation

À l’origine, selon Régis Boyer, c’est une croyance en une Grande Déesse Mère. Religion panthéiste accordant une large place à la femme (plusieurs déesses importantes, comme l’était d’ailleurs la place des femmes dans les sociétés germano-scandinaves), à la Nature (les anciennes célébrations se déroulaient près d’arbres ou de sites sacrés, c’est une croyance sans prêtres, ni dogmes, sans lieux de cultes) et à la divination (art associé aux runes), elle place la Vie au centre de son système, une vie conçue comme affrontement des forces de création et de dissolution, d’où résulte toute fécondité.

Le Hof (panthéon) nordique n’est pas aussi figé que celui de la mythologie grecque, les nombreuses différences de traditions locales ne permettent pas de définir un rôle très précis aux dieux (nombreuses hypostases). Ce panthéon a en outre la particularité d’être constitué de deux familles de dieux, les Ases et les Vanes, vraisemblablement apparues à deux époques différentes et amalgamées au tout début de l’Antiquité nordique, avant le II siècle av. J.-C.. Les dieux les plus anciens, les Vanes, sont des dieux de la nature, de la fécondité et de la prospérité. Les Ases, plus récents, sont des divinités plus typiquement indo-européennes, et en cela plus proches des dieux gréco-romains, tel Hermód, associé à Hermès/Mercure, et Odin, parfois associé à Zeus. Certains dieux, primitivement majeurs, ont peu à peu été délaissés au profit d’autres, tel Týr, dieu associé à la guerre et à la justice, supplanté par Odin.

Les comparatistes indo-européens ont montré que la mythologie nordique ne se distingue pas de manière essentielle des autres mythologies indo-européennes et en conserve tous les traits les plus importants : les valeurs d’une aristocratie guerrière pour qui le caractère et l’énergie sont prisés, la recherche de la gloire (qui assure la survie dans la mémoire des hommes), l’importance de la louange et du blâme, le primat de la forme et l’attention portée à l’art poétique. Elle contient une histoire de l’humanité dont le cycle de décadence se termine par une catastrophe cosmique (Ragnarök), cycle nécessaire avant la renaissance d’un monde nouveau. La communauté politique est représentée divisée en trois classes : nobles (Jarl), paysans soldats (Karl) et serviteurs (Thraell), adaptation des trois fonctions duméziliennes, présentes également dans le mythe des guerres de fondation. Elle conserve la responsabilité cosmique du chef, responsable de la justice distributive et ayant une obligation de générosité et de rectitude. Elle montre également une religion par essence polythéiste, tolérante, qui ne connaît pas de dogmes, mais qui s’exprime par des mythes. La mythologie nordique tend, dans un processus parallèle à d’autres mythologies indo-européennes à s’évhémeriser, à transformer ses dieux en héros qui conservent leurs principales fonctions dans les légendes.

 

Organisation des mondes

L’arbre cosmique Yggdrasil est la charpente des mondes. Il soutient et abrite les neuf mondes, dont chacun est le domaine propre d’un élément ou d’une créature. Les Neuf Mondes sont répartis en trois échelons :

Aux niveaux les plus hauts surplombent :

  • Ásgard ou Godheim, le royaume des Ases où on retrouve la Valhöll;
  • Vanaheim, le royaume des Vanes ;
  • Ljösalfheim, parfois Lightalfheim ou simplement Alfheim, la terre des Elfes ou Alfe lumineux ;

Au niveau central se trouvent :

  • Midgard ou Mannheim, le royaume des hommes ;
  • Nidavellir, le monde des nains.
  • Jötunheim ou Utgard, le royaume des Géants ;

Aux niveaux les plus bas gisent :

  • Svartalfheim, le royaume des Elfes Noirs
  • Muspellheim, le monde du feu, gardé par le géant Surt ;
  • Helheim, le domaine des morts, aussi appelé Niflheim, le monde des Glaces qui est en conflit avec Midgard.

 

Principaux dieux

Les dieux de ce panthéon existent du fait du grand dieu non évoqué, qu’on peut assimiler au Destin.

Le panthéon nordique se divise d’abord en deux groupes de divinités : les Ases, dieux guerriers et souverains, et les Vanes qui sont liés à la fertilité. La guerre entre les Ases et les Vanes se termine par l’union des deux groupes de dieux, de sorte que les Vanes finissent confondus avec les Ases dans certains mythes.

  • Odin : dieu souverain de la mythologie nordique, c’est un dieu de la guerre (victorieuse) et de la poésie. Appelé « Père-de-tout » (Alfödr), il est le créateur de la terre et de l’humanité, et le père de la majorité des dieux, sa colère est crainte par les humains.
  • Frigg : déesse du mariage et de la maternité. Elle est la femme d’Odin et de même que son époux, elle connaît l’avenir, à la différence qu’elle ne le révèle pas.
  • Thor : dieu du tonnerre, guerrier brutal, il est le pire ennemi des géants qu’il tue régulièrement avec son fameux marteau Mjöllnir. Le Mjöllnir par ses pouvoirs fait de Thor un dieu de la guerre tout comme un dieu de la fertilité.
  • Loki : dieu de la Tromperie adopté chez les Ases. Malin et burlesque, il est la cause de beaucoup de malheurs chez les dieux, notamment la mort de Baldr.
  • Baldr : dieu de la beauté, de la jeunesse et de la lumière, aimé de tous, tué par une ruse de Loki et fils favori d’Odin.
  • Freyr : dieu de la vie et de la fécondité.
  • Freyja : déesse de l’amour, qui accueille la moitié des guerriers morts au combat, Odin accueillant les autres dans sa Valhöll.
  • Týr : dieu des serments et du droit, anciennement un dieu du ciel et probablement le dieu principal avant qu’il soit éclipsé en importance par Odin et Thor.
  • Njörd : le dieu principal des Vanes, il est le dieu de l’abondance, du vent et de la mer.
  • Hel : déesse des enfers, elle règne sur le Helheim et sur Niflheim (Niflhel)
  • Heimdall : dieu gardien du monde d’Ásgard.

 

Divinités secondaires

Fenrir est un loup gigantesque, fils du dieu Loki et de la géante Angrboda messagère du malheur. Il a pour frère Jörmungand, le serpent de Midgard, et pour sœur Hel, qui règne sur le monde des morts. Considéré trop puissant et dangereux par les dieux, Fenrir est enchaîné par ruse et se libérera pour la bataille prophétique Ragnarök durant laquelle il avalera Odin puis sera abattu violemment par Vidar, un des fils du dieu.

Les trois Nornes sont des femmes qui tissent la toile du destin (Wyrd) de tous, y compris des dieux.

Les Valkyries sont des vierges guerrières chargées d’emmener les guerriers morts au combat au Valhalla, la halle d’Odin.

Le Serpent de Midgard est cité dans une prophétie disant qu’il anéantirait Midgard (la Terre) et que seul Thor pourrait l’arrêter en se sacrifiant.

Les nains (dvergr en vieux norrois) sont des créatures vivant sous terre, dans les pierres ou les montagnes, mais deux textes indiquent curieusement qu’ils gisent soit à Svartalfheim (pourtant le séjour des Elfes noirs), soit dans une salle au nord à Nidavellir. Snorri raconte qu’ils sont originellement des vers trouvés dans la dépouille du géant Ymir (dont le corps a servi pour créer la Terre), auxquels les dieux donnent forme humaine et intelligence, mais qui du fait de leur origine continuent à vivre sous terre et dans les pierres. Les nains sont souvent rusés, et se caractérisent par leur habileté, surtout en tant que forgerons. En effet, ils sont responsables de la création de la majorité des attributs divins, dont le marteau de Thor. Toutefois ils sont parfois mesquins et opposés aux dieux, à l’image des jötnar, et sont chez Snorri amalgamés avec les alfes noirs. Les textes mythologiques ne donnent aucune information relative à la taille des nains, et il n’y a pas de raison de penser qu’ils étaient de petite taille dans l’imaginaire païen. Cette représentation apparaît dans les sagas tardives, où ils sont décrits petits et généralement laids. En revanche, certains spécialistes estiment qu’ils étaient à l’origine des esprits ou démons des morts. La croyance en des nains caricaturaux, de petite taille et généralement malins et mystérieux, est restée dans le folklore populaire germanique après la christianisation.

  • Les Elfes lumineux
  • Les Elfes noirs

 

Animaux fabuleux

 

Il existe de nombreux monstres et animaux fabuleux dans la mythologie nordique, qui sont souvent engendrés par les dieux eux-mêmes et dont certains possèdent un rôle très important dans les mythes, notamment lors de la bataille prophétique du Ragnarök. Certains dieux, comme Odin et Loki, ainsi que certains géants, ont le pouvoir de se métamorphoser en divers animaux, comme des rapaces, des chevaux, des saumons. Les guerriers berserk étaient dans les sociétés vikings de puissants combattants puisant leur force dans celle de l’ours ou du loup dans le cas des Ulfhednar. La vache Audhumla est un animal primordial dans la cosmogonie nordique.

Les dieux du panthéon nordique sont souvent accompagnés d’animaux. Le dieu Odin possède un cheval à huit jambes Sleipnir qui fut engendré par Loki lorsque ce dernier s’est métamorphosé en cheval. Odin est également accompagné de deux corbeaux, Hugin et Munin, qui survolent les mondes pour lui rapporter ce qu’ils y ont vu. Enfin, le roi des dieux est également accompagné de deux loups, Geri et Freki. Thor possède un char conduit par deux boucs, Tanngrisnir et Tanngnjóstr, qu’il peut tuer pour les manger puis les ressusciter en bonne santé à condition qu’aucun de leurs os n’ait été brisé. Freyja possède aussi un char tiré par deux chats et elle est également accompagnée d’un sanglier Hildisvíni, tout comme Freyr qui est accompagné du sanglier Gullinbursti. Au Valhöll, les guerriers morts au combat, les einherjar, se nourrissent du sanglier Sæhrímnir qui ressuscite chaque nouveau jour pour resservir de repas.

Loki engendra trois créatures monstrueuses qui prendront une part importante lors du Ragnarök puisqu’ils tueront certains des dieux principaux ; le loup gigantesque Fenrir qui tuera Odin, le serpent monde Jörmungandr qui tuera Thor (qui mourra de son poison), et la gardienne du monde des morts, Hel. Le monde des morts est également gardé par le chien Garm, qui tuera Týr.

Un autre animal célèbre dans les mythes est le dragon Fáfnir qui fut abattu par Sigurd et dont le sang le rendit invulnérable.

 

Notes et références

Cet article est partiellement issu de l’article de Wikipédia intitulé « Mythologie Nordique »