Actualités semaine 52 :
 
Afin de limiter l’impact de nos constructions sur le sol de la seigneurie, nous avons pris la décision de ne plus utiliser la méthode classique de creusement des trous afin de recevoir les poteaux de nos constructions.
Pour cette nouvelle bâtisse, l’atelier de Simon le charpentier, nous avons réalisé des supports grès, sur lesquels viennent poser les poteaux. Il s’agit d’une charpente traditionnelle, cent pour cent en châtaignier. L’ensemble des bois de la structure est équarri à la hache (doloire), pannes sablières, arbalétriers, pannes médianes et poinçons …
Cette nouvelle bâtisse, va parfaitement s’intégrer avec les autres constructions sur la seigneurie. La toiture sera réalisée en bardeaux de châtaigner …
 
Un peu d’histoire  
 
Le saviez-vous ?
 
A partir des années 840, les expéditions vikings prirent une nouvelle ampleur car les scandinaves profitèrent des faiblesses de l’empire Carolingien, alors en crise ! Après la mort de l’empereur Louis le Pieux, les trois fils héritiers (Charles le Chauve, Louis le Germanique et Lothaire) entrèrent en lutte, chacun cherchant à accroitre ses domaines au détriment des autres. Ils laissèrent les régions côtières et les estuaires des fleuves sans défenses. Une nouvelle phase de raids commença alors, qui allait durer quelque vingt-cinq ans, de 840 à 865 environ. Les flottes de plus en plus puissantes allèrent jusqu’à former des armadas de 200 bateaux, qui remontaient de plus en plus loin dans les terres. Constituées de plusieurs centaines voire de milliers d’hommes, ces armées s’installèrent dans des camps fortifiés, situés le plus souvent sur une ile au milieu d’un grand fleuve, ou ils prirent l’habitude d’hiverner. A partir de ces bases les vikings rayonnaient de plus en plus largement, réquisitionnant les chevaux locaux …
En 845, un chef de bande, du nom de Ragnarr Lodhbrock, s’engagea dans l’estuaire de la Seine avec une flotte de 120 navires et quelques 5000 hommes. Il s’installa à Rouen d’où il conduisit ses expéditions. Le 28 mars, il entra dans Paris et pilla plusieurs monastères sans être inquiété. Le Roi Charles le Chauve, préféra lui payer un tribut de 6000 livres pour obtenir son départ !!!!!
 
 
**********
 
Légende du Vermandois : 
 
Pour Sjorfn !
 
Bienville était au Moyen Age un village tranquille. La vie y était rude …
En Juin de l’an de grâce 1117, deux naissances survirent quasiment en même temps chez deux petits paysans, deux voisins qui eurent là une double raison de se réjouir. L ‘un vit naitre un garçon, Jehan, et l’autre une fille, Jehannette.
Ces deux petits grandirent sous le regard croisés et attentif des deux familles. Avec le temps ils participèrent aux taches du quotidien, puis on les chargea de garder les bêtes …Si tous vivaient de peu, les enfants ne manquaient de rien, ni de rires ni de jeux ! C’était un plaisir de les voir s’entendre si gentiment. Beaucoup pensaient à défaut de la dire, qu’on finirait un jour par les marier. Ils avançaient en âge et passées les maladresses et les rongeurs de l’adolescence, il devient évident qu’ils s’aimaient.
Ils se le dirent. Ainsi chaque soir, lorsque Jehan rentrait des champs, Jehannette pouvait se libérer des taches journalières, ils couraient l’un vers l’autre. Le repas vite expédié, venait l’heure de la veillée. On se retrouvait chez l’un chez l’autre, entre voisins …
Jehan et Jehannette estimèrent qu’il était temps de se déclarer au grand jour. Quand Jehan alla trouver le père de son amie et lui parla de fiançailles, il senti qu’il n’était pas le bienvenu. Le père ayant hérité de l’un de ses frères, avait son bien s’arrondir.
Mon pauvre Jehan lui dit-il, si tu avais un peu de bien j’aurai dit oui, mais je dois garantir l’avenir de ma fille. Va donc et fait fortune, trouve le trésor du puits ! Tu viendras me voir alors, et nous reparlerons de tout cela s’il en est encore tant.
Jehan était stupéfait. Jehannette était tout aussi effondrée car rien n’avait laissé supposer une telle réaction. Jehan se rappela les propos du père, Trouve le trésor du puits. C’est vrai, il avait oublié cette vieille histoire d’un autre temps. Lors des invasions Vikings au IX e siècle, les Vikings répandirent la terreur, l’effroi et la panique chez les habitants du bord de l’Oise. A l’approche de l’ennemi, la population fuyait, emportant avec elle se qu’elle avait de plus précieux… Ce fut la naissance de la légende du puits ! Quelqu’un l’avait-il cherché ? Jehan s’en alla donc roder sur le Mont Ganelon attentif au moindre mouvement de terrain. Le soir venu, il est assis près de ruines et médite, désespéré sur son triste sort, quand un inconnu l’aborde. L’étranger a belle allure et beaucoup d’assurance mais ses mains sont velues et animales. A son regard, Jehan devine immédiatement qui il est. C’est le diable et Jehan sais déjà qu’il va lui proposer un contrat et qu’il va céder. Il connait les pratiques du malin, ce sera le trésor contre son âme , vivre avec Jehannette et mourir damné. Quelques instants plus tard, avec la plume d’un corbeau et une goutte de son sang, il acceptait le pacte. Le trésor lui serait livré la nuit suivante, avant que le chant du coq, marque le levé du jour. La nuit suivante Jehan attendait anxieux et décidé. Un puit apparut, ainsi qu’une troupe de petits êtres difformes et grimaçants qui commencèrent une longue série de va et vient afin de sortir le trésor. Des pierres précieuses de toutes tailles et de toutes couleurs, des pièces d’or des chandeliers s’entassaient peu à peu aux pieds de Jehan. Ces diables étaient lents et maladroits, mais le tas grossissait et leur travail continuait, alors que le jour n’allait plus tarder. Ils furent surpris, Jehan y compris, par le chant du coq. Le trésor allait lui appartenir, et il était sauvé ! Non pas, Satan apparut, il était furieux, hurlant que l’on ne le dupait pas impunément. Du doigt, il montra à Jehan, Jehannette qui, non loin de là, s’était mise à découvert, persuadée d’avoir berné le diable. Elle tenait encore sous le bras le coq qu’elle avait fait chanter. Satan désigna alors le trésor en préférant une imprécation. On entendit un grand fracas, une fumée tourbillonnante balaya le mont ganelon. Quand elle s’estompa, il n’y avait plus ni diable ni trésor. Il ne restait que deux jeunes gens effondrés.
Puis Jehan disparut, il se serait enrôlé comme mercenaire pour faire la guerre, où il aurait quelque argent. Rentré au pays, il aurait retrouvé Jehannette qu’il l’avait attendu, et l’aurait épousée. 
Des on dit plus pessimistes, prétendent qu’en réalité, les deux jeunes gens ne revinrent jamais du mont ganelon. Avoir désiré le trésor en faisait déjà des damnés et ils auraient été entrainés par Satan au cœur de l’enfer ou ils seraient ensemble à tout jamais.
Allez donc savoir !
 
**********
 
Actualités semaine 51 :
 
Entre le XI et le XIII e siècle, les seigneurs et les moines vont jouer un rôle important dans le défrichement de la forêt pour convertir les bois en terres agricoles et pour assurer les besoins en bois d’œuvre et de chauffe.
Les environs de la seigneurie de Lacheni, sont un exemple remarquable de cette déforestation.
On finira même au XIIIe siècle par connaitre une pénurie en bois !
Un essart est un défrichage qui a pour but d’installer une communauté humaine. Les essarteurs, travaillent dans la forêt pour abattre les arbres, brûler les taillis et les ronces qui, par leur combustion, transformeront la terre forestière en terre fertile.
Chaque arbre correspond par sa longueur et son diamètre à un besoin précis. Les bucherons les abattent au coin et à la cognée. Une fois l’arbre abattu, il est équarri rapidement pendant que le bois est encore vert, facilitant ainsi le travail à la doloire.
L’équarrissage consiste à rendre carré un tronc d’arbre en retirant l’écorce et une partie de l’aubier pour réaliser poutres, chevrons, solives… Les bois de seconde qualité et les perches plus petites de section, serviront pour la réalisation des échafaudages et bien d’autres emplois encore… Tailler un bois courbé, en suivant les lignes du bois rendra ces pièces d’assemblages très solides. Le châtaigner est particulièrement utilisé sur la seigneurie pour la construction des charpentes, des fermes, des pannes faitières… A l’aide d’un maillet et d’un départoir, Simon le charpentier fend des bardeaux de châtaigner pour recouvrir les toitures de ses constructions… La couverture en bardeaux de châtaignier est aussi imperméable qu’une couverture en tuile de terre cuite !
C’est Simon qui réalise et assemble les échafaudages, l’ensemble des engins de levage permettant d’acheminer la majorité des matériaux comme les poulies, les treuils, les chèvres… Les charpentes sont tracées, taillées et assemblées dans du bois vert…
 
Le saviez-vous ?
 
Sur la seigneurie de Lacheni, Simon le charpentier utilise la technique du bois fendu.
Le bois fendu est plus résistant que le bois scié. Il est plus facile à produire et étanche. Le charpentier va fendre le bois dans le sens des fibres naturelles. Les fibres correspondent aux cernes de croissance de l’arbre : un cercle est égal à une année. En sciant le bois, on interrompt les fibres naturelles du bois et les pièces obtenues sont moins résistantes, plus perméables à l’humidité et sujettes aux déformations …
 
 
**********
 
Actualités semaine 50 :
 
Cette semaine, Simon du chêne, notre Charpentier, à bien avancé sur la charpente de son atelier …
Nos artistes, Tatiana et Zoé terminent la réalisation de la fresque historique dans le logis du Seigneur …
Blanche et sa petite famille sont passées entretenir leur maisonnée …
Grace au jeune Eloi, le bruit du marteau sur l’enclume, a rythmé notre journée …
Paille et fourrage sont rentré pour le mois à venir …
 
Même Sidonie, Sigrid et Gunnar semblent avoir vu Orm Storulfsson !!!!
 
Le saviez-vous ?
 
Il y a mille ans, un Viking Islandais répondant au nom d’Orm Storulfsson a initié la légende du Viking le plus fort du monde, en faisant trois pas avec un tronc d’arbre de 10 m de long et plus de 600 kgs, posé sur son dos avec l’aide d’une vingtaine de personnes (au troisième pas, son dos s’est brisé ! )
 
Légende de Picardie : 
 
La Hottée du Diable
 
Un brave père abbé et quelques compagnons, partis de Laon, cherchaient un lieu ou construire un monastère. Un emplacement proche de l’eau, suffisamment propice aux cultures pour que la petite communauté puisse en tirer subsistance et assez retiré pour être favorable à la méditation …
C’est ainsi qu’ils s’installèrent, en ce début de XII e siècle, près de Coincy (dans l’Aisne)
Il ne restait plus qu’à faire sortir de terre le monastère. Au regard des premiers travaux, la tâche serait ardue. La petite communauté n’était ni riche ni nombreuse… Ces sombres pensées agitaient l’abbé qui, assis sur une pierre, se laissait aller à désespérer. Il allait falloir beaucoup de patience et d’abnégation. Tous ne verraient pas la fin des travaux …
Père abbé, puis je interrompre le cours de vos pensées ?
L’abbé se retourna et se trouva en présence d’un homme fort élégant, un étranger qui, vue sa mise, ne devait manquer ni de pouvoir, ni d’argent. Après l’avoir salué, l’étranger reprit : Je vous propose de mener à bien les travaux de votre monastère. Je sais comment mobiliser des équipes efficaces, trouver des matériaux utiles et de qualité. Je mets ma fortune à votre service. Bientôt, vous serez vous même un abbé riche et puissant !
C’est un miracle se dit-il. Ce riche seigneur est un envoyé du ciel !
Il accepta l’offre. L’homme le salua et confirma que les travaux commenceraient sans tarder.
Pas de doute, ce riche protecteur était une aubaine, il faudrait veiller à ne point mécontenter.
Alors que le soir approchait, on entendit dans le petit val un bruit de voix nombreuses et de charrois, puis o vit déboucher une longue cohorte d’hommes, vêtus de vert et de noir. Ils portaient des torches et, plan en main, se mirent immédiatement au travail.
Un grand éclat de rire se fit entendre. Les moines étaient enthousiastes. L’un réclamait de grands saloirs, l’autre une cave …
La nuit avançait et le chantier avait pris une allure féerique ! L’efficacité des ouvriers était surprenante : des soubassements on passait déjà aux échafaudages … Les murs montaient et déjà les charpentiers et couvreurs se préparaient à intervenir … L’angoisse vint petit à petit remplacer la joie dans le cœur de l’abbé. Tout cela n’était pas naturel. Ce chantier décidément, ne pouvait être que l’œuvre du diable ! L’abbé s’en fut chercher de l’eau bénite et se mit à parcourir le chantier en louant Dieu et en aspergeant ouvriers et matériaux à grands coups de goupillon. Chaque goutte que recevaient les ouvriers, provoquait chez eux souffrances et hurlements et tous finir par s’enfuir. Le diable, car c’était bien lui, sous la forme du puissant seigneur, furieux, hurla à l’intention de la petite communauté. Vous allez tout perdre ! Préparez-vous à la misère et à un travail de damnés ! Il disparut dans un éclat de rire … Dans leur fuite éperdue, certains chariots se renversèrent dans la plaine de Coincy ou les blocs sont connus sous le nom de la Hottée du Diable. Certains pourtant, chagrinés par cette appellation, prétendent qu’il ne s’agit là que d’une légende, que le véritable nom du lieu est : la Hottée de Gargantua.
Lui, par contre a bien existé, les preuves ne manquent pas !
 
 
Un grand coup de chapeau à Zoé Bachelet, qui réalise les photos sublimes qui agrémentent mes derniers articles …
 
**********
 
Les animaux de La Tour Roland
 
 
**********
 
Actualités semaine 49 :
 
La fresque réalisée par Tatiana et Zoé est pratiquement terminée. Le rendu est au-delà de mes espérances les plus optimistes. 
Bravo les filles ! 
Simon, aidé par Eirikr prépare les tenons et mortaises sur les pièces de bois prévu pour la construction de l’atelier du charpentier.
Sur le parc historique, le bruit du marteau sur l’enclume, nous interpelle ! Eloi Martel est à l’ouvrage.
La première action du forgeron est d’activer son feu à l’aide d’un tisonnier et du soufflet de forge, fait de cuir et de bois, suspendu à des poutres et actionné à la main. A proximité du foyer, il y a également une auge en bois contenant de l’eau qu’il jette sur le feu pour l’activer, à l’aide de son goupillon. Les pinces lui permettent de sortir le fer rougi du foyer, de le transporter et de le maintenir sur l’enclume, elles épousent les formes du métal à travailler, c’est à dire quelles sont nombreuses …
 
Le saviez-vous ? 
 
L’homme devient métallurgiste 3000 ans avant Jésus Christ. Le feu domestiqué transforma profondément l’existence des hommes. L’âge du bronze avait fait franchir une nouvelle étape à la civilisation. Aussi, l’artisan qui pratiquait cette technique, avait une place privilégiée dans la société.
 
Légende de Picardie : 
 
Le Dragon de la forêt de Cuise (Compiègne)
Saint Michel est dans l’univers céleste, le double du diable dans l’univers infernal !
Il est son adversaire principal. Chef de la milice céleste, il est le défenseur de l’Église.
Il semble que St Michel ait fait des émules en Picardie, dans la forêt de Cuise (ancien nom de la forêt de Compiègne). D’après la légende, la forêt fut délivrée de la présence d’un monstrueux serpent (au Moyen Age, le mot serpent désigne un Dragon) qui apportait la terreur et la désolation dans toute la région, par un Chevalier aux armes vermeilles, à qui il attribua le nom de Jean d’Avesnes (Jean d’Avesnes aurait vécu au temps de Lothaire, au Xe siècle).
Le Chevalier qui se rendait à Paris, traversait la forêt de Compiègne, lors qu’il croisa un homme décomposé par la peur qui s’enfuyait. Ce dernier lui cria, sans s’arrêter qu’il était poursuivi par un serpent. Quelques instants plus tard, pour confirmer les dires du malheureux, surgit devant le cavalier un monstre, la gueule ouverte de laquelle issait grande fumée !
Le chevalier, lance baissée, poussa sa monture et d’un coup transperça l’horrible animal.
Le lieu du combat fut appelé depuis, le carrefour du Dragon. Il se situe dans le secteur de Brévière, non loin de la route qui mène à de Compiègne à Champlieu, sur le chemin du Palis Drouet.
La tradition prétend également qu’après cet exploit on ne vit plus jamais de Dragon dans la forêt de Compiègne.
Allez-vous y promener, vous en jugerez par vous-même !
 
 
**********
 
Actualités semaine 48 :
 
Cette semaine, Philippe, oups ! Simon le Charpentier, a équarrit à la hache, les grumes de châtaigner destinées à la réalisation de son atelier … Nous attendons une livraison de poteaux pour terminer la réalisation de la palissade.
L’équipe des artistes ( Tatiana et Zoé ) s’active sur la réalisation des fresques dans le logis seigneurial !
Le seigneur doit rentrer sur ses terres avant la fin du mois de décembre, et les fresques doivent être toutes terminées ! 
Le dossier stratégie d’innovation et de développement touristique du parc historique de reconstitution vivante, 2021-2023 va être présenté aux élus.
Je suis en route à réaliser une nouvelle plaquette (2021) Infos pratiques, quelques photos, descriptifs des visites, horaires, tarifs et journées d’ouverture… 
J’ai confié à Gala, jeune ERASMUS, rentrée pour le moment dans sa famille en Espagne, la réalisation d’un livret pédagogique à destination des jeunes public et des familles…
 
Le saviez-vous ?
 
Voici quelques exemples d’usages judiciaires dans la région, qui révèlent la vigueur de la justice à cette époque et sa partialité :
 
Dans un acte de 1218, le chapitre concède à Albert de Hangest de sa part de bois de la Potière, pour la défricher … Dans les conditions à suivre ont lis :
La justice sera au chapitre …  Si un malfaiteur est pris sur la terre et ne peut donner caution suffisante, le preneur ou son sergent doit le conduire à la forteresse de l’Evêque de Noyon, à Lacheni, où le sergent de l’Evêque doit garder le prisonnier ! ( Prison de la Tour Roland )
Qui emble (vole) autrui coze (chose), doit être pendu, dit Philippe de Beaumanoir. 
Le châtiment peut être encore plus cruel : en 1394, à Crépy, une voleuse fut enterrée vivante !
… despens d’une femme appelée Jehanne la Ligière, jadiz demourant à Villers Coste Rest, qui fut mise en prison le derrien jour d’Avril, et y fut jusques au VII jour de May qu’elle fut enfouye toute vivie pour laresin … !
… Li faus monier doivent estre bouli et puis pendu ! dit encore Beaumanoir, et Graves relève en effet, dans le Recueil des Ordonnances du Louvre, que la ville de Gerberois prêta, en 1212, à la justice de l’évèque de Beauvais, une chaudière pour faire bouillir un faux monnayeur !
Quant aux hérétiques, ils allaient au bûcher : 
… Qui erre contre la foi, comme en mescréance, de la quele il ne veut venir à voie de vérité, il doit être ars !!
Procès faits aux animaux : 
En 1313, un fermier du village de Moisy laissa échapper un taureau indompté. Ce taureau ayant rencontré un homme, le perça de ses cornes. L’homme ne survécut que quelques heures à ses blessures. Charles comte de Valois ayant appris cet accident au château de Crépy, donna ordre d’appréhender le taureau et lui faire son procès… Le taureau fut condamné à être pendu !
Il y a sur le territoire du Mesnil Saint Deny un endroit appelé truye pendu : l’étymologie vient de ce qu’on y avait pendu une truie, qui avait démembré un jeune enfant !
 
Vous êtes nombreux à me demander le thème de mes articles à venir : la semaine 49, j’aborderai les légendes de Picardie …
Le Dragon de la forêt de Cuise (ancien nom de la forêt de Compiègne) et la semaine 50, L’ensorceleuse, l’ombre de la comtesse noire plane sur Folleville ….
Folleville, petit village aux confins de la Somme et de l’Oise, fut émaillé d’invasions, de destructions et de reconstructions … En 276, ce furent les barbares ; en 406 les Vandales ; en 450 les Uns. Aux IX siècle, les Vikings détruisirent un premier château en bois perché sur sa Motte …
 
 
**********
 
Actualités semaine 47 :
 
Nous avons à déclarer, 10 nouvelles naissances sur le parc historique !
Les 10 petits poussins se portent à merveilles, la fratrie est sous la surveillance de Gunnar. Gare à l’intrus !
Comme chaque semaine, nous avons consacré avec l’équipe de palefreniers et servants d’écurie, notre mercredi après-midi et samedi matin, à nous occuper des chevaux de la seigneurie. Ce travail indispensable au bien-être de nos équidés, est très apprécié des jeunes collégiennes qui, avec passion, donnent de leur temps et participent activement aux activités du parc historique.
Merci Louane, Audhe, Lola et Tatiana  !
Un grand Merci à Zoé pour la qualité des photos et ses reportages … Quel professionnalisme.
 
Le saviez-vous ?
 
Les écoles du Moyen Age ne ressemblent en rien à celles d’aujourd’hui.  Elles ne sont pas mixtes, et il n’y a pas vraiment de programme. On y reste le plus souvent que quelques mois. Les maîtres d’école ont un fouet, et les élèves sont obligés de tout apprendre par cœur, car ils n’ont ni livres ni cahiers. Il n’y a pas de cantine, pas de lumière. Les cours débutent quand le jour se lève, en été, vers 5 heures du matin !
L’histoire de l’école commence vraiment en 789, quand Charlemagne décide de réorganiser le réseau scolaire : à cette époque, on ne connait en France, qu’une quinzaine de grands centres scolaires, tous situés en ville. Ainsi, Charlemagne impose la création d’écoles dans tous les monastères, dans toutes les villes et dans tous les villages, afin qu’un maximum soient instruits gratuitement. Son but est la propagation de la foi chrétienne. Malheureusement, le projet de Charlemagne a du mal à prendre forme : peu d’écoles sont fondées, surtout à la campagne, et elles n’ont souvent qu’une existence brève. Jusqu’au XIIe siècle, l’enseignement demeure surtout, dans les monastères et en ville, aux futurs hommes d’église et, dans les châteaux, aux enfants de l’aristocratie…. Charlemagne n’a jamais songé à alphabétiser tous les enfants. Les filles sont absentes de son projet! Seules les petites moniales, confiées aux monastères, reçoivent une solide instruction : lecture en latin, chant, couture et broderie. Les fils de paysans pauvres aident aux travaux des champs. Les petites filles des campagnes ont rarement accès à une école tenue par une maitresse : or elles n’ont pas le droit d’avoir un maitre !
Un jeune noble a le droit d’avoir une pédagogue, à condition qu’elle soit âgée, c’est à dire sage et laide ! …
 
 
**********
 
Actualités semaine 46 :
 
Joli coucher de soleil automnal sur le parc historique ….
 
Nos huit petits poussins sont de vrais chenapans ! Quand ils seront assez grands, ils partiront avec leur maman à la découverte du parc. Pour le moment, bien au chaud et protégés des prédateurs dans le poulailler sur pilotis, ils grandissent un peu plus chaque jour…
Tatiana et Zoé, réalisent des prouesses… Les fresques sont remarquables !
( librement inspirées de la Tapisserie de Bayeux et de fresques du X au XIIe siècle )
Jacques et moi avons rencontré la CCPS mercredi afin de formaliser au plus juste, nos objectifs 2021-2022-2023…
Le dossier est terminé et sera présenté aux élus avant fin Décembre. Je ne manquerai pas de vous informer des suites données à ce dossier prévisionnel, qui ne manque pas d’ambition !
Simon, quant à lui, continue la réalisation des poteaux de soutènement de son atelier…
 
Le saviez vous ?
 
A la campagne, la basse-cour est affaire de femmes. Ce sont elles qui soignent poules, poussins, oies, oisons et autres couvées pour améliorer l’ordinaire et récolter l’œuf quotidien.
Les œufs sont présents sur toutes les tables, s’accommodant de moultes manières, durs ou mols, en omelette, en civets, potages et maintes autres préparations. Les œufs de cane et d’oie sont eux aussi très prisés.
Le lait de vache, là où l’herbe grasse pousse en abondance, est surtout destiné aux enfants et aux vieillards .
Au lait qui se garde mal, sont préférés les fromages de vache, chèvres ou brebis, qui dès le Haut Moyen Age ont leur spécificité régionale. Produits à la ferme, dans les abbayes, le plateau de brie, roquefort, maroilles et bien d’autres figurent déjà sur le plateau médiéval !
 
 
**********
 
Actualités semaine 45 :
 
Le dicton picard du mois :
 
Des breumes pi des pleuvres éd novém, i folait’t tordi un bieu moé d décéme 
(Des brumes et pluies en Novembre font toujours un beau mois de Décembre)
 
Réserve de foin pour nos vaches, Nanette et Sidonie, dans la grange, en cette période automnale…
Nouvelles naissances sur la seigneurie : huit petits poussins qui vont renforcer notre élevage…
Remise en état du Four de la Potière, Blanche va pouvoir réaliser des créations…
 
Le saviez-vous ?
 
D’après les études archéozoologiques (étude des restes, notamment des os), la taille réduite des os longs des poules trouvées dans les fouilles démontre que celles-ci étaient naines !
Les vaches aussi sont de petites tailles. Ce qui n’empêche que, tracteur de ce temps-là, une paire de vaches, que l’on attelle à l’araire, est indispensable sur un domaine… Et l’on ne saurait se passer de son fumier, pas plus que de son travail et de son lait. Ce qui explique que l’on abat une vache que lorsqu’elle est trop vieille pour travailler, c’est à dire pas avant 15 ou 20 ans.
Peu importe, car au contraire des seigneurs, les paysans préparent leur viande bouillie, rarement grillée !
 
Les poteries font partie des témoignages universels les plus anciens que nous ont légués les civilisations. Assyriens, Perses, Égyptiens, passèrent maître dans cette technique. Les Grecs, grands voyageurs, multiplièrent les amphores… Les ordres monastiques ainsi que la civilisation islamique héritèrent de ce savoir.
L’Islam, par ses conquêtes, le transmit à l’Espagne, au Portugal puis, par cet intermédiaire, au reste de l’Europe…. 
Sur la Seigneurie, Blanche possède un petit lopin de terre et quelques oies.
 
 
 
**********
 
Actualités semaine 44 :
 
Les chevaux, Lagertha et Uyatché, ont regagné leur quartier d’hiver. Quatre hectares de pâture … !
L’ameublement du logis Seigneuriale avance à grands pas et grâce au travail studieux des jeunes ERASMUS, Tatiana et Gala, la réalisation des fresques se termine. Bientôt la mise en peinture !
 
Le saviez-vous ?
 
Valérie, une bénévole, a brodé plusieurs tapisseries en utilisant les techniques du XIe siècle ..  Matériaux et style de la fameuse Tapisserie de Bayeux, tenture historiée, célébrant la victoire d’Hastings du 14 Octobre 1066, remportée sur les Anglais par Guillaume, duc de Normandie, passé à la prospérité sous le nom de Guillaume le Conquérant.
Longue d’environ 68,30 mètres et large de quelque 50 cm, constituée de neuf panneaux en lin reliés les uns aux autres par de fines coutures … Les motifs sont essentiellement réalisés au point de tige et au point de couchage dit d’Orient …
Les caractéristiques de l’âge Viking sont stylistiquement évidentes sur la Tapisserie, à travers des objets et des scènes de la vie quotidienne. La Tapisserie est de style roman, mais le style de Ringerike, style intermédiaire entre les styles de Mammen et d’Urnes de la fin de l’art Viking, est apparent. La célèbre scène de construction navale aurait pu avoir lieu n’importe où dans le monde Viking !
 
 
**********
 
Nous avons la semaine dernière (S43) :
 
Implanté les piquets de positionnement de notre nouvelle construction, l’atelier du charpentier.
Nettoyé les toitures en seigles, maison de Blanche la potière et la grange.
Simon, le charpentier, a commencé la réalisation de tenons sur les poteaux destinés à son atelier.
Continué la réalisation d’une mini palissade pour protéger le poulailler …
Reçu des jeunes de l’UEMO de Compiègne dans le cadre de notre convention avec le ministère de la justice.
 
 
**********

 

Accueilli sur plusieurs week-end, l’équipe de tournage les Chevaliers de la foudre ….

 

 

Retrouvez-les sur Facebook

 

**********

 

Article du Courrier Picard 8/8

**********

 

Article du Courrier Picard 7/8

**********

 

Article du Courrier Picard 6/8

**********

 

Article du Courrier Picard 5/8

 

**********

 

Article du Courrier Picard 4/8

**********

 

Article du Courrier Picard 3/8

**********

 

Article du Courrier Picard 2/8

**********

 

Article du Courrier Picard 1/8

**********

 

Article du Courrier Picard du 6 juillet 2020

 

 

**********

 

12/13 FR3, 20 JUIN 2020

 

**********

 

BANDE ANNONCE SIFRID LE DANOIS AUX ORIGINES DE GUINES

 

**********

Mercredi 4 Mars 2020 : 
Pose des vitraux dans le logis du seigneur …
Vitraux réalisés par Christine LANDELLE et les membres de l’association L’Atelier de campagne à Verberie dans l’Oise.
Motifs aux couleurs du Vermandois azur, or et sinople, en adéquation avec la période ciblée. 
Le saviez-vous : Vertus ou qualités de la couleur or : richesse, noblesse et foi
Azur : loyauté justice, sagesse, science, fermeté et amour fidèle
Sinople : Beauté, jeunesse et vigueur 
 

 

**********

 

9 février 2020

Gros dégâts suite au passage de la tempête CIARA !!! Tours d’entrée et portails HS !!!

 

**********

 

9 février 2020

Arrivée sur la seigneurie d’un nouvel animal emblématique :

Gunnar, Bélier de Jacob !

 

**********

 

Janvier 2020

 

Mise en ligne de notre nouveau site internet